
Bonjour bonsoir !
J’espère que vous allez bien aujourd’hui ! Cette semaine, je vous fais découvrir un concept que je voulais faire depuis longtemps : découvrir au fur et à mesure du temps les plus grosses inspirations pour mes créations, que ce soient des BDs, des dessins animés ou même des jeux-vidéos qui ont permis à mon univers d’en être là où il en est aujourd’hui.
Nous allons ainsi commencer avec l’une de mes toutes premières inspirations : Azur et Asmar par Michel Ocelot.

Jaquette d’époque du film
Résumé : Il était une fois Azur, blond aux yeux bleus, fils du châtelain, et Asmar, brun aux yeux noirs, fils de la nourrice, qui les élevait comme des frères, dans un pays vert et fleuri. La vie les sépare brutalement. Mais Azur n’oublie pas les compagnons de son enfance ni les histoires de fées de sa nourrice, au pays du soleil. Devenu grand, il rejoint le pays de ses rêves, à la recherche de la Fée des Djinns. Il y retrouve Asmar, lui aussi déterminé à trouver et gagner la fée, bravant tous les dangers et les sortilèges d’un univers de merveilles.
Nombre d’entre vous ont sans doute connu le réalisateur Michel Ocelot avec ses différents films autour de Kirikou, qui est très certainement son personnage le plus connu et apprécié. Étant donné que j’aime visiblement ne rien faire comme tout le monde, ce n’est pas mon cas. Pourtant, j’apprécie énormément tous les autres films animés de Michel Ocelot – il n’est pas mon réalisateur favori de films d’animation pour rien – mais Kirikou n’est pas la raison pour laquelle j’adore ses créations : c’est Azur et Asmar.
Ce film, bien que n’étant pas le tout premier que j’ai pu regarder quand j’étais plus petite, est le premier qui m’a laissé une très forte impression après l’avoir vu. Je l’ai vu sur grand écran et je n’ai jamais été aussi émerveillée en sortant d’une salle de cinéma que la première fois où je suis allée le voir. Je pense que c’est l’un des films que j’ai le plus vus dans toute ma vie : après les Disney (coucou le Roi Lion 1 et 2 que j’ai poncé beaucoup trop de fois étant petite et qui sont bien sûr mes Disney favoris), Azur et Asmar est le film que j’ai le plus visionné. Je ne m’en lasse jamais, j’adore les musiques, j’adore l’histoire, j’adore les décors, j’adore tout dedans.
Après l’avoir autant regardé, vu et revu, vous pouvez maintenant imaginer quel impact cela a pu avoir sur mon univers et sur ma façon de voir les histoires.

Azur et Asmar est un film qui respire la magie, les légendes, les contes. C’est l’histoire de jeunes garçons qui veulent suivre leurs rêves d’enfance, peu importe ce qui arrive ! L’existence de fées, djinns, elfes et autres créatures majestueuses comme le lion écarlate aux griffe bleues nous indique un très fort taux de la thématique des contes de fée. Vous le savez, j’ai une forte fascination pour les univers merveilleux, plein d’émerveillement et de créatures exceptionnelles ; Azur et Asmar ne fait clairement pas exception à la règle. Les créatures fantastiques qu’on y retrouve ont sans doute beaucoup inspiré le fait que les animaux et autres bestioles que je conçois aujourd’hui aient des couleurs vives et variées. Ce film a également été, je crois, le premier qui m’a présenté à une possibilité d’êtres humanoïdes qui n’étaient pas humains : eh oui, fées, elfes et autres petits lutins sont très probablement aux prémices du fait que je n’utilise que très peu d’authentiques humains dans mes histoires.
Le folklore présenté dans le film est aussi très exotique et change pas mal des contes européens dont nous raffolons tant et que nous avons vu racontés à toutes les sauces – là encore, sans doute lié à la popularisation de Disney. Cela fait que le film Azur et Asmar dénote totalement par rapport aux autres films d’animation du genre car il se permet de montrer d’autres cultures et d’autres croyances que celles auxquelles nous sommes habitués. C’est là aussi, je pense, l’une des raisons qui font que j’ai tellement accroché au film étant plus jeune.

Vous commencez à me connaître maintenant. S’il y a des choses que j’adore, ce sont les histoires qui se passent dans une époque médiévale, l’aventure et un peu de magie. Mélangez tout ça avec une spatule et vous obtiendrez une parfaite mixture pour produire une histoire qui me plaît ! Azur et Asmar a le cadre parfait pour me plaire : un château, une petite vie de nobles avec de magnifiques costumes pour une première partie du film ; des paysages exotiques et de la magie dans la deuxième.
Ce film a sans doute beaucoup joué dans ma fascination et mon adoration pour la littérature du Moyen-Âge et tout l’univers littéraire et artistique qui existe autour de cette période pourtant plutôt sombre pour nous. J’ai toujours eu une attirance particulière pour les châteaux, les dragons et les chevaliers et, bien qu’aucun de ces thèmes ne ressortent particulièrement dans le film, je suis persuadée qu’il en est resté un élément déclencheur.
Je parierai également beaucoup sur le fait que ce film, bourré de duos de personnages opposés en tous point, est ce qui a lancé chez moi cette manie de toujours créer des personnages qui sont contraires, que ce soit en caractère comme physiquement. Bien entendu, le premier exemple qui me vient en tête est celui de Capucine et Garinata – mes premiers et plus anciens personnages, sans doute calqués directement sur les personnages d’Azur et d’Asmar si je devais comparais leurs premières versions aux protagonistes du film. D’autres exemples sont notables – pour ceux qui connaissent ces personnages d’il y a bien longtemps – tels que Linny et Alice, Pluviou et Shadow, Cara et Dae mais encore Plume Mouchetée et Ruisseau Lunaire ou Sombrou et Silver.
Comme vous pouvez le constater, j’ai tendance à en mettre un peu partout à toutes les sauces. Je ne dirai pas que c’est ma marque de fabrique, loin de là, mais il va sans dire que si vous tombez sur une histoire et qu’elle possède ce genre d’opposition à tout va… vous pourriez effectivement faire un rapprochement avec ce que je fais !

Le dernier gros point de ce que je considère comme la source de mon univers : les couleurs ! Il faut savoir que pendant très longtemps j’ai été très naze en ce qui concerne l’association de couleur et leur saturation. Comme sans doute beaucoup d’artistes, j’ai commencé en créant des personnages qui avait une peau rose fluo et des habits bleu tout aussi fluos. Cette manie est restée très longtemps chez moi et je ne m’en suis débarrassée que très tardivement – quand j’ai commencé à publier mes dessins sur internet, à vrai dire. Avais-je des critiques qui n’en pouvaient plus de s’exploser les yeux sur chacun de mes dessins postés ? Je n’en ai aucun souvenir mais il est possible que la découverte du Saint Wifi m’ait permis de comprendre comment fonctionnaient réellement des couleurs et des associations en regardant d’autres artistes faire.
Je blâmerai pour cela Azur et Asmar, car c’est à ma connaissance la seule histoire qui m’a marqué quand j’étais petite et qui avait des couleurs aussi vives. Ironiquement, c’est ce qui m’avait aussi beaucoup plu dans le film et c’est ce qui se voit le plus dans mes choix de couleurs actuels.
La couleur globale du film est aussi très certainement la raison principale qui a fait que, pour moi, Azur et Asmar était au-dessus de Kirikou et de n’importe quel autre film fait à cette période. Kirikou possède une colorimétrie tirant plutôt vers le pastel, avec des couleurs assez douces et cela fait ressortir les personnages sombres et vifs par rapport au décor. Dans Azur et Asmar, ce n’est pas le cas ! J’ai l’impression que les couleurs sont plus vives de manière générale dans l’intégralité du film, que ce soit pour les décors ou les costumes magnifiques des personnages, et c’est ce qui fait que j’en ai préféré le ressenti – bien que je comprenne que cela soit au contraire une raison qui ait poussé à ne pas aimer le film comparé à Kirikou.
Je tiens d’ailleurs à préciser que j’ai trop peu regardé Kirikou par rapport à Azur et Asmar et donc que je me base là uniquement sur la perception et les souvenirs que j’en ai et qui sont peut-être trop vieux pour être exacts. C’est cependant le ressenti que j’en ai encore.
Et voilà ce sera tout pour cette semaine ! J’espère que ce petit voyage aux origines de mon univers vous aura plu, j’en ai encore quelques-unes à vous présenter pour que vous voyiez l’entièreté du tableau qui m’a permis de concevoir mes créations. N’hésitez pas à me dire si vous voulez que j’en approfondisse un aspect particulier !
Je vous souhaite à toutes et tous une bonne semaine et je vous retrouve mercredi prochain pour un nouvel avis de lecture !
Pluviou~