
Bonjour bonsoir !
Allez-vous tous bien ? Cette semaine, on repart sur un article de retour aux sources ! La dernière fois, je vous avais présenté l’une de mes toutes premières inspirations, Azur et Asmar de Michel Ocelot, un film d’animation qui m’avait énormément marquée étant petite. Aujourd’hui, nous replongeons dans l’enfance mais, cette fois, pour atterrir sur mon medium favori, celui qui m’a donné en premier lieu envie de faire du dessin : la Bande-Dessinée. Et nous commencerons avec l’un des trois piliers dans la création de mon univers ; Le Scrameustache créé par Gos et Walt.

Couverture du premier tome de la saga
Résumé du premier tome d’après le site web officiel : Le jeune Khéna, qui vit chez son oncle adoptif Georges Caillau de la Roche, un archéologue et ethnologue réputé, rencontre un sympathique extraterrestre espiègle à l’aspect animalier, le Scrameustache, venu réparer sa soucoupe volante sur terre. Le Scrameustache se rend compte que la médaille que Khéna porte autour du cou est censée se trouver au Pérou. Ils convainquent Oncle Georges d’y partir, là où celui-ci a récupéré Khéna, dans le but de retrouver les origines du jeune garçon et d’aider l’Héritier de l’Inca, si celui-ci n’est pas Khéna. C’est le début pour Khéna d’une longue quête pour trouver et comprendre d’où il vient. Il n’est pas au bout de ses surprises…
Si certains ont débuté leur passion et leur carrière grâce aux animes et aux mangas, je suis de ceux qui ont été plongés la tête la première dans la bande-dessinée franco-belge dès le plus jeune âge. Il m’aurait été difficile de faire autrement, quand on savait qu’à l’époque mes inspirations étaient Azur et Asmar – film français – et Code Lyoko – série, elle aussi française. Bien entendu, je ne suis pas passée à côté des classiques Disney ni des interminables épisodes de Pokémon, qui ont eux aussi leur mot à dire dans le rôle qu’ils ont joué pour mon univers, mais j’avais envie de rendre hommage à des séries qui venaient de chez nous.
Je me souviens comme si c’était hier de la première fois que j’ai vu Le Scrameustache en rayon : à l’époque j’allais encore à la bibliothèque, chose que je fais beaucoup moins aujourd’hui, et comme tout enfant féru d’histoires j’avais cherché une bonne vingtaine de Bande-Dessinées à emprunter et à lire chez moi. Quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir dans les rayons une couverture toute colorée d’une créature étrange avec un masque à plumes. Ça y est, je venais de découvrir Le Scrameustache ! Bon, évidemment, comme c’était le tome numéro trente-six et que je n’avais jamais rien lu d’autre de la saga… je n’ai pas compris grand-chose, mais j’avais trouvé le livre si bien que je me suis bientôt mise à lire à tous les autres.
Je mentirai en disant que je n’ai pas dévoré la saga en quelques mois seulement, les relisant autant que possible et voulant toujours en savoir plus sur l’univers que je trouvais fascinant. Des humains extra-terrestres ? Des créatures étranges et originales ? De la technologie bizarre mais qui a l’air trop cool ? Des mystères et de l’aventures ? Ce livre était fait pour moi !

Je ne passerais pas par quatre chemins : je dois tout à la saga du Scrameustache. Pourquoi ? Parce que sans lui, Capucine n’existerait pas et, sans Capucine, je n’en serais tout simplement pas là aujourd’hui. Pour ceux qui ne savent pas, Capucine est mon plus vieux personnage (et quand je dis vieux c’est… vraiment vieux, à l’heure où j’écris ces mots elle a été inventée il y a au moins quinze ans, si ce n’est plus), celui qui a sans doute été le plus retravaillé possible et celui qui m’a également représentée sur Internet pendant quelques années il y a fort longtemps.
Capucine était ma super-héroïne, parfaite fusion entre les Power Rangers, les membres de Code Lyoko et Tintin, elle était mon personnage fétiche que j’utilisais tout le temps et partout. Je vous épargnerai pour le moment de devoir regarder à quoi elle ressemblait à l’époque – un jour peut-être mais pas aujourd’hui – mais en tous cas s’il y a une chose dont je suis certaine, c’est que sans Le Scrameustache, au moins quatre-vingts pourcents de ce qui fait mon univers aujourd’hui n’existerait pas, Capucine comprise.
Le Scrameustache est littéralement l’un des trois grands piliers qui a forgé mon style, mon inspiration et mon univers ; les deux autres étant Les aventures de Tintin et Zarla (si vous ne connaissez pas cette BD je recommande fortement l’univers est génial). De la saga du Scrameustache, j’ai tiré de nombreux éléments qui font aujourd’hui partie intégrante de mon univers, et surtout j’y ai appris que je pouvais créer des animaux étranges qui ne sont pas des Pokémons ; parce que je dois préciser qu’à l’époque je créais mes animaux à partir de Pokémon et qu’ils étaient plus ou moins des copies étranges de l’anime et des cartes. La saga du Scrameustache m’a permis de comprendre que je pouvais également faire d’autres sortes de créatures et qu’il ne m’était pas obligatoire de passer par la case « Pokémon » pour créer mes propres animaux.
Pendant très longtemps le design de Capucine a également été basé – ou copié serait une définition plus exacte – sur celui du Scrameustache. A part la couleur, tout fonctionnait exactement pareil. Bon, Capucine avait quelques superpouvoirs supplémentaires parce qu’on ne crache pas sur une Mary-Sue quand on a à peine dix ans, mais dans l’ensemble elle était une copie conforme du Scrameustache… ou une fusion étrange entre le Scrameustache et Khéna, à voir.
L’univers du Scrameustache m’a permis de créer une base solide pour mes tous premiers récits avec Capucine et, très honnêtement, ces bases sont encore là !

S’il y a bien une chose qui caractérise la saga du Scrameustache, ce sont les extraterrestres. Qu’ils soient grands ou petits, gentils ou méchants, d’apparence humaine ou non, on nous présente à travers la série de nombreux peuples qui sont tout sauf des humains – il n’y a qu’à voir la tête du protagoniste, Le Scrameustache, pour s’en apercevoir.
Une très grande place est accordée à ces peuplades, planètes et histoires variées de notre bonne vieille planète bleue car si les aventures s’y passent majoritairement, la saga nous emporte aussi vers des contrées lointaines ou personne n’a jamais mis les pieds… littéralement !
Vous commencez à me connaitre maintenant : j’ai très peu de personnages humains à proprement parler. Humanoïdes oui, humains beaucoup moins. Draïochi, ma planète principale, n’a littéralement aucun humain « terrien » sur elle ! Je pense que Le Scrameustache n’est pas du tout étranger à ce phénomène, c’est tellement plus fun quand tout a été inventé. Cependant, je pense aussi que Le Scrameustache est l’une des raisons pour laquelle je n’ai pas laissé tomber pour autant notre petite planète de terriens. De nombreuses aventures des protagonistes se passent par chez nous – même si je n’ai aucune idée de la véracité historique de certains détails ou lieux – et, un peu comme avec Tintin, je pense que je me suis malgré tout mise à rêver d’aventures par chez nous.
Nous pouvons donc sans doute remercier la série pour m’avoir fait rêver depuis d’autres mondes mais également le nôtre. Nous pouvons aussi raconter de très jolies histoires de magie et d’amitié depuis notre planète bleue et c’est la plus grande leçon que la saga pourra nous proposer !

Oui c’est sans doute étonnant de la part de quelqu’un qui adore l’époque médiévale, les châteaux et les chevaliers, les dragons et les princesses en détresse, mais en effet, j’apprécie tout aussi la technologie. Bon, avec mes yeux d’aujourd’hui, je répondrai qu’elle nous amène je-ne-sais-trop-où et qu’on ne sait pas trop comment elle nous exploite, mais quand on regarde celle qui est présente dans nos récits d’enfance, elle parait beaucoup moins effrayante. Comme dit plus tôt, j’ai grandi avec Code Lyoko qui pour ceux qui connaissent tourne autour d’un thème omniprésent sur la technologie.
Le Scrameustache a accentué ma fascination pour certaines de ces technologies présentées dans les séries d’enfance : entre la téléportation, la communication par écran désincarné, les soucoupes volantes, les chiens-robots trop cool et trop badass à la fois. Ah oui ! Certains d’entre vous savent que je suis férue de jeux d’horreur (oui oui… je suis très inspirée par les jeux d’horreur même si je fais surtout du fantasy, ne cherchez pas) et donc inévitablement de Five Nights at Freddy’s. Et donc je préfère prévenir à l’avance : si FNaF a vraisemblablement eu une certaine influence sur la façon dont je présente les robots dans mon univers, la source vient bel et bien du Scrameustache et de son adorable compagnon de métal Tobor.
Cependant, je dois bien avouer que le côté futuriste n’est plus aussi présent dans mon univers qu’auparavant ; aujourd’hui, elle est concentrée sur un seul continent… celui de Capucine. Ah bah oui, je ne changerai pas une équipe qui gagne !
Et ce sera tout pour cette semaine ! Vous avez aimé ce petit voyage dans ma bibliothèque d’enfance ? J’ai encore d’autres petites surprises dans mes poches pour les prochaines semaines et dites-moi si vous aussi vous avez connu la série car je me sens si vieille avec mes références datant de mathusalem…
Je vous souhaite ainsi une bonne semaine et je vous retrouve mercredi prochain pour un nouvel article !
Pluviou~